• 19 September 2024
Hépatite et ses différents types

Définition du terme Hépatite :

Hépatite : affection inflammatoire du foie qui détermine  une destruction des cellules hépatiques (cytolyse), dont l’origine peut être : – virale (hépatites A, B, C, D, E…), – toxique : alcoolmédicaments, autres substances toxiques professionnelles ou non comme les solvants chlorés, l’arsenic, dioxines… – auto-immunes : dérégulation du système immunitaire soit spécifique d’un organe (foie par exemple) soit avec atteinte plus ou moins généralisée de l’organisme.

Les manifestations cliniques sont multiples, souvent non spécifiques et varient en fonction de l’importance de l’atteinte du tissu hépatique : – ictère (coloration jaune du blanc des yeux puis du reste du revêtement cutané, – fatigue parfois importante avec perte de l’appétit et amaigrissement, – douleurs articulaires, – démangeaisons (prurit) généralisées, – parfois fièvre…

 En dehors des très rares hépatites fulminantes (destruction massive des cellules hépatiques) de très mauvais pronostic, une hépatite aiguë peut : – le plus souvent guérir (normalement, les cellules hépatiques se régénèrent d’elles même) après quelques semaines ou mois de maladie ; – parfois se compliquer en passant à la chronicité, les tests hépatiques restent perturbés après 6 à 12 mois d’évolution de l’atteinte initiale.

Dans certains cas, l’hépatite continue à se dégrader dans le temps. L’hépatite chronique a abouti au stade de cirrhose. La présence de tests hépatiques perturbés chez un patient doivent rendre prudente la prescription de nombreux médicaments soit à cause de leur propre toxicité hépatique, soit parce que leur transformation (qui se fait au niveau du foie) sera perturbée par son mauvais fonctionnement.

1- L’hépatite A, qu’est-ce que c’est ?

L’hépatite A, ou infection à VHA, est une maladie du foie qui est due à l’infection par un virus à ARN de la famille des picornavirus, une famille de virus qui comprend aussi les poliovirus et les rhinovirus. L’infection va provoquer des lésions inflammatoires au niveau du foie et en altérer les cellules, appelées hépatocytes. Contrairement aux autres hépatites (hépatite B, hépatite C), l’hépatite A n’évolue jamais en maladie chronique.

Depuis 2006, environ 1 200 nouveaux cas sont déclarés chaque année. L’hépatite A est une maladie à déclaration obligatoire. Un tiers de ces déclarations ont été faites entre les mois d’août et d’octobre. Ces dates correspondent aux retours de vacances passées dans des pays où l’hépatite A est fréquente (pays en développement).

2- Hépatite B, c’est quoi exactement ?

– Epidémiologie : l’hépatite B est une maladie qui pose un problème de santé important. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) évalue à environ 350 millions le nombre actuel de porteurs du virus de l’hépatite B dans le monde. Le nombre de décès consécutifs à une infection par ce virus est de 1 à 2 millions par an. Cette mortalité est surtout due aux complications de l’hépatite chronique. – Transmission : -> Le virus de l’hépatite B a été mis en évidence dans de nombreux liquides corporels (sperme, larmes, urines, selles, liquide pleural, lait maternel). La contagiosité n’a été démontrée que pour le sang, le sperme, les sécrétions vaginales, la salive (souvent enrichie d’éléments sanguins) et les liquides de plaies. ->

Certains comportements, comme l’usage de drogues par voie intraveineuse ou des rapports sexuels non protégés, entraînent un risque élevé d’infection par le virus de l’hépatite B. – Manifestations : -> L’hépatite B aiguë est cliniquement muette dans environ 90% des cas. Elle n’est symptomatique que chez 10% des patients contaminés. L’hépatite fulminante est rare, mais son évolution est mortelle dans environ 90% des cas si une transplantation hépatique n’est pas réalisée rapidement. -> La période d’incubation est en moyenne de 2 mois, avec des extrêmes allant de 1 à 6 mois. Le début, insidieux, dure habituellement 1 semaine. Les manifestations ne sont pas spécifiques: malaisesanorexienausées et gêne de l’hypochondre droit. L’ictère persiste 3 à 5 semaines; il s’accompagne parfois d’un prurit et d’un amaigrissement importants.

Biologiquement, le taux des transaminases est très élevé, de 20 à plus de 100 fois la limite supérieure des valeurs normales. Le temps de prothrombine s’allonge en cas d’hépatite sévère. – Evolution : quelles que soient les manifestations de l’hépatite aiguë, 90% des patients contaminés par le virus de l’hépatite B guérissent spontanément, 10% deviennent porteurs chroniques (on parle de porteur chronique lorsque l’Ag HBs est présent plus de 6 mois après l’épisode aigu). Environ 1/3 des porteurs chroniques sont des “”porteurs sains””. Environ 1/3 des porteurs chroniques ont une hépatite chronique peu active et 1/3 une hépatite chronique active. – Prévention : -> Les membres de la famille d’un patient ayant une hépatite B aiguë ou d’un porteur du virus doivent éviter d’utiliser le même nécessaire de toilette (brosses à dents, rasoirs…). Le linge et la literie contaminés peuvent être lavés dans la machine à laver habituelle en utilisant le programme à la température la plus élevée.

L’incidence de l’infection au sein de certains groupes à risque doit diminuer par l’utilisation de préservatifs, d’aiguilles stériles… -> Les recommandations en matière de prophylaxie de l’hépatite B après exposition au virus sont les suivantes : *Si la source contaminante est Ag HBs positif ou sa sérologie est inconnue, et la personne exposée est non vaccinée ou résistante à un schéma de vaccination complet, il faut débuter la vaccination et lui donner des immunoglobulines spécifiques. *Si la source contaminante est Ag HBs négatif, et la personne exposée est non vaccinée il faut profiter de cet accident pour débuter la vaccination. *Si la personne a été vaccinée et a un taux d’Ac anti-HBs vaccin de rappel. *Si la personne exposée a été vaccinée et a un taux d’Ac anti-HBs> 10 mUI/l, il ne faut rien faire.

3- Hépatite C, définition du terme

L’hépatite C est une affection hépatique d’origine virale que l’on avait qualifiée d’hépatite “” non-A-non-B “” à transmission parentérale jusqu’à ce que l’on en mette en évidence le virus (VHC) en 1989. 1.Epidémiologie : -> L’OMS estime que 170 millions de personnes environ, soit 3% de la population mondiale, sont infectées par le VHC et exposées au risque de cirrhose ou de cancer du foie et que le VHC est responsable d’environ 20 % des cas d’hépatites aiguës et de 70 % des cas d’hépatites chroniques. -> La prévalence des infections par le VHC dans certains pays d’Afrique, de Méditerranée orientale, d’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental est élevée par rapport aux pays de l’Amérique du Nord et de l’Europe.

L’Homme et le chimpanzé sont apparemment les seules espèces sensibles à l’infection, la maladie étant similaire chez l’une comme chez l’autre. 2.Transmission : -> Le VHC se transmet principalement par contact direct avec du sang humain. La contamination peut se produire lors de transfusion de sang dans lequel on n’a pas recherché la présence du VHC, en cas de réutilisation d’aiguilles, de seringues ou de tout autre matériel médical mal stérilisé, ou encore en cas d’utilisation commune de seringues entre consommateurs de drogues injectables. -> Il peut également y avoir transmission périnatale ou par voie sexuelle, mais ces cas sont moins fréquents. -> Il existe encore d’autres voies de transmission qui peuvent être importantes, par exemple, lors de certaines pratiques sociales ou culturelles ou certains comportements impliquant une effraction cutanée (par exemple : percement du lobe des oreilles ou d’autres parties du corps, circoncision, tatouage, scarifications rituelles…) si le matériel utilisé n’est pas correctement stérilisé.

-> Dans les pays développés comme ceux en développement, les groupes à haut risque sont les consommateurs de drogues injectables, les transfusés, les hémophiles, les malades sous dialyse et les personnes qui ont des rapports sexuels non protégés avec des partenaires multiples. 3.Manifestations : -> La période d’incubation des infections à VHC est de 15 à 150 jours avant l’apparition des symptômes cliniques. Lors d’une infection aiguë, les symptômes les plus courants sont la fatigue et l’ictère; cependant, dans la grande majorité des cas (entre 60% et 70%), l’infection est asymptomatique même en phase chronique.

-> L’infection devient chronique chez environ 80% des malades nouvellement contaminés. Entre 10% et 20% des porteurs chroniques font une cirrhose qui, dans 1% à 5% des cas, évolue à son tour en cancer du foie au bout de 20 à 30 ans. -> Chez la plupart des malades atteints d’un cancer du foie en l’absence d’hépatite B, on retrouve les traces d’une infection par le VHC. L’hépatite C aggrave par ailleurs toute affection hépatique préexistante à laquelle elle vient se surajouter. Ainsi, le cancer du foie progresse-t-il plus rapidement chez les sujets atteints d’hépatite alcoolique et qui sont aussi porteurs du VHC. 4.

Prévention : -> En l’absence de vaccin certaines précautions doivent être prises pour prévenir l’infection : -> Dépistage des dons de sang et des dons d’organes. -> Inactivation du virus dans les produits dérivés du plasma. -> Application systématique des mesures de sécurité dans les établissements de soins de santé, y compris la stérilisation du matériel médical et dentaire. -> Information du public et des agents de santé pour limiter le recours de façon abusive aux injections et faire en sorte que qu’elles soient pratiquées en toute sécurité. -> Conseils aux consommateurs de drogues injectables et aux personnes ayant des pratiques sexuelles dangereuses afin d’éviter les risques de contamination.

Hépatite D on en parle :

– L’infection par le Virus de l’Hépatite D (VHD) est un problème majeur de santé publique. La particularité de ce virus est de se développer chez les sujets porteurs du virus de l’hépatite B (on estime à 5% la proportion de sujets porteur du VHB infectés par le VHD, 15 millions de personnes seraient infectées par ce virus). – Des zones d’endémie existent, notamment dans le bassin méditerranéen, dans certaines régions d’Europe de l’Est, au Proche-Orient, en Afrique sud-saharienne, dans certaines régions d’Amérique latine. – L’Europe du Nord et de l’Ouest ainsi que l’Amérique du Nord sont des zones de non endémie. – Paradoxalement, bien que l’Asie du Sud-est soit une région de forte prévalence de l’hépatite B, l’hépatite D y est très peu répandue.

– Plusieurs épidémie graves d’hépatite D ont été observées. – La double infection VHB + VHD résulte soit d’une co-infection, soit d’une surinfection d’un patient préalablement infecté par le VHB. Les manifestations cliniques sont celles d’une hépatite aigüe. Des formes fulminantes ont été décrites : elles sont plus fréquentes que lors d’une infection isolée par le VHB. Dans les formes résultant d’une surinfection par le VHD, les lésions hépatiques sont sévères et l’évolution vers une hépatite chronique active (HCA) est fréquente, de même, l’évolution de ces HCA se fait rapidement vers une cirrhose dans 60 à 70% des cas.

– Le mode de contamination du VHD est identique à celui de l’hépatite B, notamment les contacts intimes ; dans les régions de non-endémicité, l’infection se transmet par l’intermédiaire du sang ou de ses dérivés et touche principalement les utilisateurs de drogues injectables et les hémophiles. – Il n’existe pas de traitement spécifique ; la vaccination contre le VHB offre une protection contre l’infection à VHB et une co-infection VHB-VHD soupçonnée; toutefois, ni le vaccin anti-VHB ni les immunoglobulines anti-hépatiques B ne permettent de prévenir l’infection à VHD. – L’accent doit être mis sur la prévention, identique à celle de l’hépatite B.

Hépatite et ses différents types

Hépatite et ses différents types

Hépatite : affection inflammatoire du foie qui détermine  une destruction des cellules hépatiques (cytolyse), dont l'origine peut être : - virale (hépatites A, B, C, D, E...),

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