• 19 September 2024
Insuffisance respiratoire

Un essoufflement, une toux… peuvent être les signes d’une insuffisance respiratoire. Mais il arrive aussi qu’aucun trouble ne se manifeste à un stade précoce de cette maladie

L’insuffisance respiratoire se caractérise par l’incapacité de l’appareil respiratoire à assumer correctement sa fonction, à savoir : l’oxygénation du sang ou appelé aussi hématose et qui peut conduire à l’essoufflement lors d’efforts même anodins.

Cette insuffisance respiratoire peut être aiguë ou chronique. Elle peut en effet se manifester très rapidement à l’occasion d’une crise d’asthme très sévère, par exemple, ou d’une intoxication à un gaz toxique. Si le problème est chronique, les causes sont aussi nombreuses, mais très souvent le tabac est le premier responsable.

En cas d’insuffisance respiratoire aiguë, le traitement consiste à prendre en charge en urgence la cause : l’ infection pulmonaire, la crise d’asthme, ou l’intoxication respiratoire par le polluant gazeux.

A un stade très avancé, le patient souffrant d’une insuffisance respiratoire est essoufflé au repos, et différents traitements peuvent être prescrits, pouvant même nécessiter une aide extérieure en oxygène (oxygénothérapie). Selon les circonstances de survenue de cette insuffisance respiratoire, c’est au médecin urgentiste ou au pneumologue de prendre en charge le patient.

1- Insuffisance respiratoire: les causes

Les causes de l’insuffisance respiratoire sont différentes, et varient selon que le problème est aigu ou chronique. > L’insuffisance respiratoire aiguë : Elle peut survenir en cas d’intoxication par un polluant (oxyde de carbone, par exemple), ou d’une crise d’asthme sévère, d’infection pulmonaire sévère, etc. Cette insuffisance respiratoire aiguë se définit comme un échec brutal et important de la capacité que possèdent habituellement les poumons à assurer les échanges gazeux entre l’air et le sang.

Elle nécessite une prise en charge urgente au risque parfois d’avoir des conséquences très graves.

> L’insuffisance respiratoire chronique : L’insuffisance respiratoire permanente peut résulter de l’évolution de différentes affections de l’appareil pulmonaire : bronchopneumopathie chronique obstructive, mucoviscidose, plus rarement maladie asthmatique etc. L’hématose, c’est-à-dire l’oxygénation du sang, n’est pas assurée, seulement pour les efforts, puis progressivement au repos quand la maladie s’aggrave.

La pollution de l’atmosphère, comme celle liée à l’ozone aggrave les symptômes de l’insuffisance respiratoire.

Attention aussi au tabac ! A 90% il est le principal responsable de la bronchopneumopathie obstructive. Toutes les formes de tabagisme (actif, passif), cigarette, cigare, joint et chicha, favorisent le développement de cette maladie. Aujourd’hui, cette maladie touche autant les femmes que les hommes, et de plus en plus jeunes. Plus on fume tôt, plus il y a des risques de contracter la maladie dès l’âge de 40 ans. On estime qu’avoir fumé un paquet par jour pendant 20 ans doit faire dépister une bronchopneumopathie chronique.

L’exposition professionnelle représente les autres cas de bronchopneumopathie chronique obstructive, cela peut concerner des salariés de l’industrie sidérurgique, textile, de l’extraction minière, du secteur agricole…

2- Insuffisance respiratoire: les symptômes

Les symptômes d’une insuffisance respiratoire sont nombreux. Une toux répétée, une fatigue constante, ne plus pouvoir courir ou même marcher au rythme des autres, porter un sac de courses, avoir du mal à se remettre d’un quelconque petit virus saisonnier, éviter de monter un escalier, ou bien sûr un essoufflement… sont les signes courants d’une insuffisance respiratoire. C’est pourquoi il est conseillé d’aller consulter un médecin généraliste si ces premiers symptômes apparaissent.

Si l’insuffisance respiratoire est diagnostiquée, l’avis d’un pneumologue peut être nécessaire.

L’insuffisance respiratoire peut aussi se manifester, selon la gravité et les personnes, par d’autres symptômes : – une limitation des capacités physiques – une difficulté lors de la prise des repas – un encombrement des voies respiratoires et des bronchites chroniques – des troubles de la vigilance et de l’humeur – des insomnies – des sueurs – des maux de tête – une accélération du rythme cardiaque – une coloration bleue des doigts et des lèvres (cyanose).

Cette gêne respiratoire évolue de façon « auto-aggravante » : l’essoufflement entraîne une diminution de l’activité (marche, montée des escaliers) ; ce déconditionnement entraîne une baisse des performances et du coup, pour un même effort, la dépense est supérieure, et l’essoufflement augmente : c’est un véritable cercle vicieux.

A l’inverse, l’entraînement lors d’activités sportives aboutit à une amélioration des performances en particulier cardiaque, musculaire et respiratoire. L’insuffisance respiratoire peut devenir une situation d’urgence si elle évolue en détresse respiratoire : le cerveau souffre alors du manque d’oxygène. Si rien n’est fait, le cœur et les poumons s’arrêteront complètement de fonctionner.

3- Les traitements

Différents traitements peuvent être entrepris pour lutter contre l’insuffisance respiratoire chronique.

Il y a les traitements médicamenteux qui regroupent les broncho-dilatateurs à prendre quand on est essoufflé, les corticoïdes, les fluidifiants bronchiques. Il est important de savoir que ces traitements ne guérissent pas, ils sont utilisés pour soulager le patient, ralentir l’aggravation de la maladie et diminuer les symptômes.

Autre traitement possible : l’oxygénothérapie. On apporte au patient qui souffre d’une insuffisance respiratoire avancée de l’oxygène pratiquement 24 heures sur 24.

Il faut aussi éviter d’être victime d’une infection pulmonaire qui peut avoir de très sévères conséquences, et en particulier aggraver l’insuffisance respiratoire. Les vaccinations antigrippales et antipneumococcique sont donc recommandées. Et bien évidement, il est obligatoire d’arrêter de fumer.

Il y a aussi la réhabilitation respiratoire qui consiste en un programme personnalisé regroupant plusieurs exercices physiques comme la rééducation musculaire et respiratoire, un réentraînement à l’effort, une aide au sevrage tabagique (tout cela accompagnés de conseils nutritionnels) et de l’éducation thérapeutique. La rééducation est généralement effectuée par un kinésithérapeute.

Enfin, il est essentiel de garder un rythme de vie « normal » et surtout de ne pas hésiter à bouger (même sous oxygène), faire une activité physique en fonction de son état de santé pour améliorer sa qualité de vie et garder une force physique et mentale indispensable au bien-être du patient. Des associations sportives comme les clubs d’athlétisme de la fédération française d’athlétisme, les associations de gymnastique volontaire ou de randonnée peuvent, suivant les régions, aider à la pratique d’une activité physique régulière en ayant des éducateurs sportifs formés à la prise en charge de patients souffrant d’insuffisance respiratoire.

Il existe des associations qui permettent aux malades et à leur entourage de se retrouver, d’être entouré d’autres personnes. Ces associations sont là pour les encourager, les pousser à être actifs. C’est aussi un lieu où les patients souffrant d’insuffisance respiratoire peuvent s’informer sur les avancées médicales et technologiques.

Ces associations se battent au quotidien pour l’ouverture de plus de centres de réhabilitation qui sont encore trop peu.

Insuffisance respiratoire

Insuffisance respiratoire parlons-en

Un essoufflement, une toux... peuvent être les signes d'une insuffisance respiratoire. Mais il arrive aussi qu'aucun trouble ne se manifeste à un stade précoce de cette maladie...

Un essoufflement, une toux... peuvent être les signes d'une insuffisance respiratoire. Mais il arrive aussi qu'aucun trouble ne se manifeste à un stade précoce de cette maladie...

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Instagram

This error message is only visible to WordPress admins

Error: No feed found.

Please go to the Instagram Feed settings page to create a feed.