Le saignement du nez, ou épistaxis, est un phénomène courant et souvent bénin. Néanmoins, dans certains cas, avoir le nez qui saigne peut être le signe d’un problème de santé plus grave. Une consultation en urgence est recommandée en cas de saignements de nez persistants, hémorragiques ou à répétition.
Que faire quand on saigne du nez ? Quand s’inquiéter ? Explications dans cet article.
Saignements de nez : qu’est-ce que l’épistaxis ?
Définition de l’épistaxis
L’épistaxis est le terme médical qui désigne un saignement de nez. Il se caractérise par un écoulement de sang en provenance des cavités nasales. La muqueuse nasale est alors irriguée par une lésion du réseau vasculaire. Ces vaisseaux sanguins servent notamment à réchauffer et humidifier l’air lors de l’inspiration.
Il peut s’agir d’un saignement antérieur (dans la partie avant du nez) ou postérieur (partie arrière du nez, vers la gorge).
Les caractéristiques des saignements de nez
Un saignement de nez peut se manifester de différentes façons. Il peut être :
- plus ou moins abondant, allant du simple goutte à goutte à l’écoulement prolongé ;
- unilatéral ou bilatéral, en survenant au niveau d’une seule narine ou des deux narines de manière simultanée ;
- ponctuel ou fréquent ;
- passager ou persistant
Dans la majorité des cas, avoir le nez qui saigne est un phénomène bénin et passager. Il peut s’agir d’un saignement léger ou d’une véritable allergie.
Néanmoins, dans certains cas, l’épistaxis peut être le signe d’un problème de santé plus grave. Certains signes peuvent alerter, comme des saignements de nez persistants ou à répétition.
Quelles sont les symptômes associés aux saignements de nez ?
Certains symptômes peuvent accompagner les saignements, tels que :
- une pâleur ;
- une anémie ;
- un état de faiblesse ;
- une tachycardie.
Saigner du nez : quelles sont les causes possibles ?
Les causes d’une épistaxis essentielle
Dans 60 % des cas, l’épistaxis est dite essentielle. Bénin et passager, le saignement de nez est dû à la rupture de capillaires sanguins au niveau de la tache vasculaire, point de convergence des systèmes artériels de la fosse nasale.
L’épistaxis essentielle est souvent causée par une fragilité vasculaire qui peut être provoquée ou accentuée par :
- une exposition au soleil ;
- un effort physique ;
- un grattage intempestif.
Ces causes sont particulièrement fréquentes chez l’enfant qui saigne du nez. On les retrouve aussi chez l’adolescent et le jeune adulte.
Un saignement de nez peut également survenir chez des personnes plus âgées. Enfin, l’air trop sec d’une pièce, par exemple la nuit, peut provoquer des saignements nocturnes.
Les autres causes d’un saignement de nez
Si l’épistaxis essentielle est la forme la plus fréquente de saignement de nez, il en existe d’autres dont les causes sont variées. Dans ce cas, le saignement est généralement la conséquence d’une anomalie ou d’une maladie sous-jacente.
L’épistaxis peut alors avoir une cause localisée ou généralisée.
L’épistaxis localisée
Un saignement de nez peut avoir une origine localisée lorsqu’il est dû à :
- un traumatisme ;
- une inflammation, telle que la rhinite ou la sinusite, qui peut être causée par une infection ORL ;
- une tumeur bénigne ou un cancer, pouvant être localisée à différents endroits des fosses nasales.
L’épistaxis généralisée
Un saignement de nez peut aussi avoir une origine généralisée lorsqu’il est la conséquence d’un trouble sous-jacent comme :
- l’hypertension artérielle ;
- une maladie hémorragique provoquée par une thrombopénie ou une thrombopathie, la prise de certains médicaments, l’hémophilie, ou encore par certaines formes de purpura ;
- une maladie vasculaire telle que la maladie de Rendu-Osler ou une rupture d’anévrysme carotidien intracaverneux.
Nez qui saigne : que faire ?
Si vous saignez du nez, il est conseillé de :
- s’assoir, dans la mesure du possible, dans un environnement calme ;
- ne pas pencher la tête en arrière afin d’éviter l’écoulement du sang vers la gorge ;
- se moucher pour évacuer le ou les caillots sanguins pouvant s’être formés dans les cavités nasales ;
- limiter l’écoulement du sang par le nez à l’aide d’un mouchoir ou d’un coton par exemple ;
- comprimer l’aile du nez pendant au moins 10 minutes pour stopper le saignement.
En complément de ces mesures, certains produits, comme des tampons hémostatiques, peuvent également être utilisés pour favoriser l’arrêt du saignement.
Le diagnostic des saignements abondants
Après l’arrêt du saignement, plusieurs examens médicaux peuvent être instaurés pour comprendre l’origine de l’épistaxis.
En première intention, un examen ORL est réalisé pour identifier une cause localisée. Selon les résultats obtenus, un examen médical général peut être nécessaire.
Comment traiter la glomérulonéphrite ?
Le traitement de la glomérulonéphrite dépend de son origine et de son évolution.
Traiter la cause de la glomérulonéphrite
En première intention, un traitement médicamenteux est généralement mis en place pour réduire les symptômes et limiter le risque de complication.
Un professionnel de santé prescrit généralement :
- des antihypertenseurs pour contrôler la pression artérielle et limiter l’hypertension artérielle, symptôme fréquent de la glomérulonéphrite ;
- des diurétiques pour augmenter la production d’urine et la fréquence des mictions.
D’autres médicaments peuvent ensuite être prescrits pour traiter la cause de glomérulonéphrite. Selon le diagnostic, le professionnel de santé peut, par exemple, prescrire :
- des antibiotiques, notamment en cas de glomérulonéphrite post-streptococcique, pour stopper une infection au niveau des reins ;
- des corticostéroïdes et des immunosuppresseurs, notamment en cas de glomérulonéphrite lupique, pour diminuer la réponse immunitaire.
Lorsque le risque d’insuffisance rénale est élevé, des dialyses peuvent être mises en place pour assurer la fonction de filtration des reins. Dans les formes les plus graves, une greffe de rein peut être envisagée.
Avoir une alimentation adaptée
En plus du traitement médicamenteux, un régime alimentaire spécifique peut être mis en place en cas de glomérulonéphrite. Ce régime est souvent appauvri en protéines et en sodium, et s’accompagne d’un contrôle du volume d’eau ingéré.
Quand consulter en cas de saignements de nez ?
Bien qu’un saignement du nez est généralement bénin, certains signes doivent alerter pour limiter le risque de complication.
Un avis médical est notamment recommandé si le nez saigne de manière abondante, persistante ou fréquente. Il en est de même si le saignement de nez s’accompagne d’autres symptômes.
Si, malgré toutes les mesures pour arrêter le saignement, l’écoulement persiste, un avis médical est nécessaire. Une consultation en urgence est aussi recommandée si le saignement est très abondant, se répète ou s’accompagne d’autres symptômes.