• 9 November 2024
L'Onchocercose ou Cécité des rivières on en parle

La cécité des rivières (ou onchocercose appelée aussi volvulose) est une maladie parasitaire qui entraîne de nombreuses lésions cutanées sur le corps et, à terme, une cécité irréversible (d’où son nom).

L’insecte responsable de la transmission du parasite est une mouche. En plus de problèmes oculaires majeurs engendrés par ce parasite, les troubles cutanés peuvent être importants : dermitedémangeaisons

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 37 millions de personnes seraient infectées, dont la majorité en Afrique. Avec pour principal problème : des risques importants de troubles de la vision, d’une cécité… D’après l’OMS, environ 500 000 personnes en Afrique sont mal voyants ou aveugles, en raison de cette maladie.

La cécité des rivières est présente dans près de 30 pays d’Afrique, surtout en Afrique tropicale.

Un vaste programme de lutte contre l’onchocercose a été mis en place en 1974, avec aujourd’hui d’importants résultats, même si des efforts doivent encore être menés. Ce programme de lutte international s’est établi en Afrique de l’Ouest, il a pris un essor important grâce aux opérations de donation par le laboratoire pharmaceutique produisant l’antiparasitaire, l’invermectine (traitement efficace contre la cécité des rivières).

1- Les causes de l’Onchocercose

Les causes de la cécité des rivières (ou onchocercose) sont liées à un parasite, appelé l’onchocerca volvulus. La contamination se fait par un vers parasitaire. L’onchocerca volvulus, est transmis d’une personne à une autre par l’intermédiaire d’une mouche (la Simulie dite « mouche noire ») qui le transporte, et qui, en absorbant un peu de sang d’un individu, lui transmet des larves.

Le parasite s’enkyste dans la peau, et ensuite régulièrement il va libérer dans l’organisme ainsi contaminé d’autres parasites (des microfilaires) qui au fil des ans vont se fixer dans la peau ou dans les yeux. Ces microfilaires vont ensuite mourir dans la peau ou les yeux, pouvant alors engendrer un réaction inflammatoire locale. Ils seront la cause des manifestations cutanées, et oculaires…

Chaque vers femelle (macrofilaire) produit des millions de vers microscopiques (microfilaires). Un vers macrofilaire peut vivre jusqu’à 15 ans dans l’organisme et mesurer plus d’1/2 mètre de long.

Les populations les plus à risque d’être touchées par l’onchocercose sont celles vivant à proximité de rivières à courant rapide ou de terres bien arrosées, propices au développement de la mouche noire. D’où le nom de cécité des rivières.

Les pays les plus touchés se situent en Afrique tropicale, mais aussi dans certaines zones d’Amérique Latine, et dans la Péninsule arabique.

2- Les symptômes

Les symptômes de la cécité des rivières (ou onchocercose) sont liés à l’évolution des parasites dans l’organisme, surtout au niveau de la peau et des yeux.

En mourant, les vers microfilaires peuvent provoquer une réaction inflammatoire locale :

  • Des démangeaisons intenses et une dermatite. Symptôme typique de l’onchocercose : les très nombreux petits kystes ou nodules plus ou moins inflammatoires présents sous la peau. Certains peuvent mesurer plusieurs centimètres. Ces nodules cutanés ne sont pas douloureux, mais au final la peau gratte énormément, avec le risque d’avoir – entre autres – des lésions de grattage avec des risques de surinfection locale…
  • Une dépigmentation de la peau qui apparaît sous la forme de taches sur la peau (on parle d’une peau de léopard). La peau en mauvaise santé, en raison des nombreux parasites, se dessèche, vieillit prématurément (on parle aussi d’une peau de lézard).
  • Des lésions oculaires diverses peuvent conduire à la cécité. Les lésions peuvent atteindre différentes régions clés de l’oeil : la cornée, la rétine et même le nerf optique. Résultat, si aucun traitement n’est pris à temps, la cécité risque d’être irrémédiable et définitive.

3- Les traitements de l’onchocercose

Les traitements de la cécité des rivières (ou onchocercose) sont relativement simples. Le seul traitement existant est l’ivermectine qui se prend sous la forme de comprimés (en une prise unique). Ce médicament paralyse les larves microfilaires, les empêchant ainsi de provoquer des symptômes, mais pas les vers adultes (macrofilaires).

Un traitement trimestriel, semestriel ou annuel est donc nécessaire pour prévenir toute résurgence. Selon l’OMS, une administration répétée de l’ivermectine permet de ralentir l’infection et la transmission de la maladie. Généralement, le patient prend une fois par an, une dose de 150 à 200 microgrammes/kg en une seule prise.

A noter qu’auparavant, existait d’autres médicaments pour lutter contre l’onchocercose, amis avec l’inconvénient d’entraîner beaucoup d’effets secondaires.

Pour lutter contre cette affection parasitaire, l’utilisation d’insecticides a aussi permis d’éliminer de nombreuses mouches vectrices de la maladie.

En plus de l’intervention et l’aide de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS), des programmes de lutte contre l’onchocercose (comme OPC – préserver la vue) ont permis d’obtenir dans certaines régions d’Afrique de bons résultats, comme au Congo, au Sénégal… Dans ce domaine, cette ONG internationale spécialisée dans la lutte contre la cécité est très active. Elle n’agit pas que dans la lutte contre la cécité des rivières, mais contre d’autres affections qui touchent la santé des yeux.

L'Onchocercose ou Cécité des rivières on en parle

L'Onchocercose ou Cécité des rivières on en parle

La cécité des rivières (ou onchocercose appelée aussi volvulose) est une maladie parasitaire qui entraîne de nombreuses lésions cutanées sur le corps et, à terme, une cécité irréversible (d'où son nom).

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