• 22 December 2024
Tout savoir sur l’accident vasculaire cérébral et ses symptômes

L’accident vasculaire cérébral représente une urgence neurologie aux conséquences graves. Il peut être du à une obstruction d’un vaisseau sanguin dans le cerveau ou une hémorragie cérébrale. Comment reconnaître les signes d’un AVC ? Comment réagir ? Quels sont les traitements possibles ? Doctissimo fait le point. 

Accident vasculaire cérébral : de quoi s’agit-il ?

En France chaque année, 140 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) soit un AVC toutes les 4 minutes. Il s’agit d’une urgence médicale et l’AVC représente la 1ère cause de handicap physique acquis de l’adulte, la 2ème cause de démence ainsi que de décès. On peut souffrir d’un AVC à tout moment de sa vie, avec un âge moyen de survenue 74 ans. 

On distingue deux types d’accidents vasculaires cérébraux : 

Causes et facteurs de risque d’AVC 

Ils sont dus à l’athérosclérose, aux embolies d’origine cardiaque (rétrécissement mitral), à l’hypertension artérielle et aux ruptures de malformations vasculaires congénitales (angiomes, anévrismes), aux dissections des artères cervicales et cervicocrâniennes.

Les thromboses veineuses cérébrales sont une cause d’accidents vasculaires cérébraux qui touchent surtout le sujet jeune, et sont dues soit à des infections localeslocorégionales ou générales, soit des atteintes locorégionales (chirurgie, explorations, tumeurs, malformations, etc.) ou générales (grossesses, contraception orale, certains médicaments, etc.).

Les symptômes de l’AVC

Parmi les symptômes les plus courants, on note :

  • Une faiblesse musculaire ou un engourdissement du visage, d’un bras ou d’une jambe ;
  • Des troubles visuels qui peuvent se manifester de différentes manières : perte d’une moitié du champ visuel, identique pour les deux yeux (hémianopsie), perte de la vision d’un œil (amaurose) ou des deux, ou doublement de la vision (diplopie) ;
  • Des difficultés de langage se traduisant par l’impossibilité d’articuler correctement (dysarthrie), impossibilité de parler (aphasie), mauvaise expression ou compréhension des mots ;
  • Des pertes de sensibilité (contact, chaleur, douleur non perçus) allant du simple engourdissement à l’anesthésie d’une partie du corps ;
  • Maux de têtes inhabituels et très violents sans cause apparente, accompagnés de nausées ;
  • Pertes d’équilibre, chutes, vertiges, manque de coordination des mouvements, etc… ;
  • Et parfois troubles de la conscience, de la somnolence au coma.

Les symptômes associent généralement des symptômes neurologiques (crises d’épilepsie, troubles de la vigilance).

Diagnostic de l’AVC 

Le médecin commence par un interrogatoire et un examen clinique. Il faut ensuite rapidement procéder à des examens complémentaires : scanner et imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale permettent le diagnostic. 

Zoom sur les mécanismes de l’irrigation sanguine cérébrale 

Le sang parvient au cerveau par quatre grands axes artériels : les 2 artères carotides internes et les deux artères vertébrales. Ces quatre grands axes sont reliés entre eux à plusieurs étages notamment à la base du cerveau par le polygone de Willis.

Ce cercle anastomotique fonctionne comme un système de sécurité. Si un des axes se montre déficient, l’apport sanguin des trois autres compense cette diminution. De ce cercle anastomotique naissent les artères cérébrales principales.

AVC : comment réagir ? 

En cas d’accident vasculaire cérébral, le patient doit être adressé au plus vite dans un centre spécialisé c’est-à-dire une unité neurovasculaire (UNV) ou un service d’urgence en lien avec une UNV. Les accidents vasculaires cérébraux nécessitent un bilan et un traitement en urgence absolue, c’est-à-dire en moins de 4 heures.

La différence entre l’hémorragie et l’infarctus est faite actuellement très rapidement grâce au scanner et surtout l’IRM qui détecte la présence de sang en cas d’hémorragies. Cette différence est fondamentale car les traitements vont être très différents.

Le traitement se fait en centre spécialisé

Traitement de l’AVC ischémique 

En cas d’AVC ischémique, l’intervention est double : 

  • La thrombolyse intraveineuse : le patient se voit administrer par voie veineuse une molécule appelée rtPA (recombinant tissue Plasminogen Activator ou “activateur tissulaire du plasminogène recombinant”) dans le but de dissoudre le caillot sanguin qui bouche l’artère ;
  • La thrombectomie mécanique : l’équipe médicale introduit un cathéter dans l’artère fémorale qui est remonté jusqu’à l’artère obstruée dans le cerveau dans le but d’extraire le caillot.   

Traitement de l’AVC hémorragique

Le traitement de ce type d’AVC est plus limité. Il consiste à surveiller de près la tension artérielle afin d’éviter une hypertension. En cas de troubles de la coagulation, un traitement spécifique est mis en place. Enfin, une intervention chirurgicale est parfois possible, consistant à évacuer l’hématome.

Vivre après un AVC 

Après un AVC, il est essentiel de consulter son médecin régulièrement et de bien suivre le traitement prescrit. Des séances de rééducation (kinésithérapie) ou d’orthophonie sont souvent nécessaires. 

Il est également important d’améliorer son hygiène de vie : adopter une alimentation saine et équilibrée, arrêter de fumer le cas échéant et de pratiquer une activité physique régulière adaptée à ses capacités et séquelles éventuelles. Les principaux  facteurs de risque modifiables comme l’hypertension, le diabète, l’hypercholestérolémie, l’obésité ou encore les troubles cardiaques, doivent également être surveillés. 

En fonction de l’étendue des lésions, la récupération du malade peut être longue et difficile, nécessitant une rééducation prolongée. Si besoin, un ergothérapeute peut se rendre au domicile du patient afin d’adapter son environnement à son handicap. Des adaptations du poste de travail peuvent également être mises en place si nécessaire. 

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