• 22 December 2024
Tumeur cérébrale : signes, causes et guérison

Une tumeur est une masse plus ou moins volumineuse due à une multiplication anormale de cellules. Il existe un grand nombre de tumeurs du cerveau différentes. Elles n’ont pas toutes les mêmes symptômes en fonction de leur localisation et de leur taille. Les traitements proposés seront donc différents en fonction de la tumeur : chirurgie, chimiothérapie; radiothérapie, etc.

Définition : qu’est-ce qu’une tumeur au cerveau (cancer cérébral) ?

Les tumeurs intracrâniennes regroupent toutes les tumeurs bénignes ou malignes qui se trouvent dans la boîte crânienne et qui se développent aux dépens du cerveau ou des structures anatomiques voisines : méninges, nerfs crâniens, hypophyse…

Pour rappel, une tumeur se forme à partir de cellules qui se développent de manière anarchique, de sorte qu’elles forment un amas de cellules cancéreuses.

Les différents types de tumeurs cérébrales 

La classification des tumeurs au cerveau est complexe mais peut être différenciée en deux types. 

Les tumeurs intracérébrales, en général malignes

  • Gliomes ou astrocytomes, surtout après 50 ans. Il existe 4 grades de gravité. Le glioblastome (grade IV) est une tumeur au pronostic très sombre. On parle de gliome lorsque les cellules du cerveau (cellules gliales) sont impliquées dans le développement du cancer cérébral ;
  • Médulloblastomes malins (surtout chez l’enfant) ;
  • Paragliomes (épendymome, kystes colloïdes, papillomes des plexus choroïdes, pinéalomes) ;
  • Hémangioblastome cérébelleux bénin ;
  • Métastases cérébrales, provenant d’un autre cancer qui s’est à l’origine développé dans d’autres organes (bronches surtout mais aussi sein, rein, mélanome, rectum, estomac, thyroïde, organes génitaux). Ce sont les plus fréquentes des tumeurs cérébrales malignes de l’adulte. Pour mémoire, lorsque les cellules cancéreuses se propagent à un autre organe que celui touché à l’origine, on parle de métastase.

Les tumeurs extra-cérébrales en général bénignes et curables par la neurochirurgie

  • Méningiomes ;
  • Neurinome de l’acoustique (ou de la VIII° paire crânienne);
  • Adénome de l’hypophyse ;
  • Craniopharyngiome. Il se développe à partir des vestiges du tractus pharyngo-hypophysaire. Chez l’enfant, il provoque des signes d’hypertension intracrânienne, ou un retard staturopondéralChez l’adulte il provoque des troubles visuels et des signes de déficit endocrinien. Des calcifications sont parfois visibles sur les radios du crâne. La tomodensitométrie et surtout l’imagerie par résonance magnétique permettent le diagnostic. Ce sont des tumeurs bénignes mais le traitement chirurgical est difficile en raison de la localisation. L’exérèse est complétée par la radiothérapie dans certains cas. Le traitement substitutif hormonal est définitif. Pour le petits craniopharingiomes, le traitement par CyberKnife est possible.

La fréquence du cancer cérébral

La fréquence relative des différents types de tumeurs intracrâniennes est approximativement la suivante :

  • Gliomes : 45% ;
  • Adénomes hypophysaires : 15% ;
  • Méningiomes : 15% ;
  • Neurinomes : 5 %. 

Causes des cancers cérébraux

Les origines des tumeurs cérébrales sont encore mal connues. On parle plutôt de facteurs de risque, même si les scientifiques ignorent quel degré d’influence ils ont sur le développement du cancer du cerveau. Parmi les facteurs de risque potentiellement en cause on retrouve :

  • L’exposition professionnelle de longue durée à des substances chimiques (carburant, pétrole, plastique, caoutchouc, etc. ) ;
  • L’hérédité, notamment en cas d’antécédents de neurofibromatose ;
  • Les patients immunodéprimés.

Les champs et les ondes (téléphone) électromagnétiques sont parfois mis en cause dans l’augmentation des risques de développer un cancer du cerveau. Pour l’heure, les études scientifiques semblent contradictoires. Toutefois, par mesure de précaution et comme les études vont dans le sens d’un risque possible chez les enfants et les adolescents, les autorités sanitaires conseillent d’éviter de confier son téléphone portable à ces jeunes publics.

Symptômes : quels sont les signes d’une tumeur au cerveau ?

La symptômes des tumeurs intracrâniennes dépendent du lieu où elles se développent. Ils résultent de la destruction, de l’envahissement ou de la compression du tissu cérébral par la tumeur. Le médecin évoque la possibilité d’une tumeur intracrânienne devant des symptômes neurologiques d’installation progressive. Ces symptômes dépendent du siège de la tumeur et on pourra constater :

  • Un syndrome frontal en cas de tumeur (méningiome, gliome) développée au niveau du lobe frontal : hémiplégie progressive, crises épileptiques, modifications psychiques (inattention, perte de motivation), aphasie, démarche ataxique, mictions impérieuses… ;
  • Un syndrome pariétal : convulsions généralisées, crises épileptiques focales sensitives, sens stéréognosique et sens des positions altérés, apraxie, anosognosie (inconscience du déficit corporel), déni de la maladie, troubles de la parole ;
  • Un syndrome temporal : épilepsie, crises psychomotrices ;
  • Un syndrome occipital : troubles visuels ;
  • Un syndrome neurologique complexe traduisant l’atteinte des voies motrices, sensitives ou les radiations optiques : hémiplégie du côté opposé à la lésion, troubles de la sensibilité de l’hémicorps opposé.
  • Une épilepsie focale ou généralisée, isolée ou associée à d’autres symptômes neurologiques, révèle parfois une tumeur des hémisphères cérébraux. Elle est surtout évocatrice chez le sujet de plus de 50 ans sans antécédent épileptique.
  • Des troubles mentaux (ralentissement intellectuel et de l’activité, somnolence, léthargie, difficultés de compréhension, modifications de la personnalité, troubles du comportement, altération des facultés mentales, épisodes psychotiques, troubles de l’humeur ou du caractère) peuvent également révéler une tumeur cérébrale et, s’ils sont isolés, être de diagnostic difficile. Les symptômes psychiques constituent les troubles initiaux dans 25 % des tumeurs cérébrales malignes.
  • L’hypertension intracrânienne (céphalées, vomissements, troubles cérébelleux, paralysie du VI) est le résultat d’une tumeur qui prend du volume. Un œdème papillaire est constaté chez 25 % des patients atteints de tumeur cérébrale. Elle peut aller jusqu’à l’enfoncement du cerveau dans la moelle.
  • Examens et analyses complémentaires du cancer du cerveau
  • Les radiographies du crâne sont parfois évocatrices ; 
  • Le scanner est l’examen de choix pour le diagnostic des tumeurs cérébrales ; 
  • L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est plus sensible dans certaines localisations que le scanner ; 
  • La scintigraphie cérébrale est rarement demandée actuellement ; 
  • L’angiographie est parfois utile ; 
  • La ponction lombaire et l’analyse du liquide céphalorachidien (LCR) peut être utile dans certains cas.

Traitement du cancer du cerveau

  • Le traitement de choix est chirurgical, quand c’est possible ; 
  • La radiothérapie est utile dans certaines tumeurs radiosensibles : médulloblastomes, pinéalomes, adénomes hypophysaires… ;
  • La chimiothérapie a fait de récents progrès ; 
  • Le traitement symptomatique de l’hypertension intracrânienne repose sur le Synacthène retard et la dérivation du liquide céphalorachidien par valve placée entre un ventricule cérébral et les cavités cardiaques (valve ventriculo-cardiaque ou ventriculo-péritonéale).
  • La radiochirurgie est parfois utilisée. Actuellement, le CyberKnife® , un appareil de radiothérapie stéréotaxique robotisée capable d’administrer une radiothérapie avec une très grande précision peut être utilisé pour traiter des tumeurs intracrâniennes et extra-crâniennes de petits volumes. La tomothérapie est une autre façon de réaliser une radiothérapie avec modulation d’intensité (IMRT) guidée par l’image.  Elle a un intérêt lorsque de grands volumes de traitement sont nécessaires pour certaines irradiations du système nerveux central, comme le médulloblastome.
  • La chirurgie permet de retirer en partie ou en totalité la tumeur logée dans le cerveau. La chirurgie du cerveau est complexe, mais ce traitement reste une option fréquemment proposée aux patients dont l’état de santé peut le supporter. La chirurgie cérébrale est extrêmement précise aujourd’hui et il est parfois possible de passer par le nez ou la bouche. La chirurgie est souvent complétée par la chimiothérapie ou la radiothérapie.

Vivre avec une tumeur au cerveau

Le diagnostic d’une tumeur cérébrale bouleverse le patient et ses proches. Il est possible de trouver du soutien auprès d’un psychologue, d’un assistant social ou d’associations de patients. Il est recommandé de :

  •  se reposer régulièrement ; 
  • pratiquer la marche ou une activité physique douce ;
  • transformer son cadre de vie afin qu’il soit plus serein

Le patient peut faire appel aux médecines complémentaires comme l’acupuncture, l’ostéopathie ou l’homéopathie en accord avec le médecin en plus de son traitement. 

Tumeur cérébrale : signes, causes et guérison

Tumeur cérébrale : signes, causes et guérison

Une tumeur est une masse plus ou moins volumineuse due à une multiplication anormale de cellules. Il existe un grand nombre de tumeur cérébrale différentes. Elles n'ont pas toutes les mêmes symptômes en fonction de leur localisation et de leur taille. Les traitements proposés seront donc différents en fonction de la tumeur : chirurgie, chimiothérapie; radiothérapie, etc.

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